La mise en œuvre d'un projet implique de faire face à des incertitudes, des complexités et des situations imprévisibles. La gestion adaptative fournit une approche structurée pour gérer ces défis tout en encourageant l'apprentissage, l'expérimentation et l'ajustement continu des stratégies de gestion.

"Cependant, son application n'est pas toujours simple et sa mise en œuvre pose des problèmes. L'étude a permis d'évaluer la compréhension de la gestion adaptative des bénéficiaires et d'identifier les points forts et points faibles des pratiques de gestion adaptative dans le contexte de la région HESA", explique Fotouh Younes, du Réseau arabe pour l'éducation civique, qui a dirigé la recherche.

Trois conclusions principales

L'étude a révélé que toutes les équipes de programme incluses ont un niveau élevé de compréhension et d'appréciation de la gestion adaptative, ce qui est moins le cas du personnel financier et administratif, ce qui constitue une faiblesse étant donné que la plupart des adaptations ont également des implications financières.

Une autre constatation est que la gestion adaptative est généralement appliquée de manière efficace, mais que de nombreuses organisations ont du mal à la systématiser. Plutôt que d'être un outil de planification de scénarios ou un facteur d'atténuation des risques, elle est principalement utilisée de manière réactive, en réponse à des besoins émergents ou à des changements de contexte.

Troisièmement, l'étude souligne que l'utilisation de la gestion adaptative a déjà fourni des occasions précieuses - parfois inattendues - d'apprentissage et de renforcement des capacités parmi les bénéficiaires, les parties prenantes et les partenaires, ce qui est l'une des principales raisons pour lesquelles la direction d'EOL l'a approuvée.

"Je suis heureux d'apprendre que les bénéficiaires appliquent et apprécient la gestion adaptative en tant que méthode. La réalité n'est pas un phénomène fixe et les projets tels que ceux qui concernent la défense de l'éducation ont une tendance stochastique, continue, non linéaire et itérative. La capacité d'adaptation est donc inévitable si nous voulons obtenir des résultats ayant un impact significatif", déclare Nickson Ahimbisibwe, conseiller MEL, de la région HESA.

Niveau élevé d'ouverture

Il est également très positif de constater que l'unité de gestion régionale d’EOL de la Corne de l'Afrique, de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique du Sud (HESA), selon l'étude, soit perçue comme ayant une culture d'ouverture a travers laquelle les bénéficiaires se sentent à l'aise de partager leurs opinions et leurs idées concernant la conception ou la mise en œuvre du projet EOL - et que le programme lui-même soit perçu comme "très flexible".

"Nous avons activement travaillé pour permettre une coopération ouverte et de confiance au sein du projet, car nous pensons que c'est la clé d'une mise en œuvre réussie et efficace. La prochaine étape consistera à utiliser cette base et les enseignements tirés de l'étude pour améliorer l'application de la gestion adaptative", explique Nickson Ahimbisibwe.

Sur la base de l'étude, Fotouh Younes et son équipe ont formulé des recommandations sur la manière d'entamer ce processus, par exemple en mettant en évidence et en partageant les réussites et les cas concrets, en assurant le renforcement des capacités de tous, en particulier du personnel financier et administratif, et en envisageant d'introduire la gestion adaptative non pas comme une méthodologie supplémentaire, mais comme un outil essentiel pour la planification et l'établissement de rapports sur les projets.

Pour en savoir plus sur l'étude, consultez ce résumé.

Que suggérez-vous pour poursuivre l'application de la gestion adaptative de manière significative ? Veuillez faire part de vos commentaires ou de vos idées à Nickson Ahimbisibwe, ahi@oxfamibis.dk