La tâche de ces nouveaux partenaires d'apprentissage est de pourvoir la recherche, la connaissance et l'apprentissage pour soutenir notre quête commune d'une éducation de qualité pour tous.

L'un de ces nouveaux collègues est l'Accountability Research Center (ARC), basé à la School of International Service de l'American University à Washington, aux États-Unis.

"Fondé en 2016, le centre a acquis une vaste expérience en matière de recherche sur la redevabilité dans le cadre des politiques publiques. En même temps, il a l'habitude d'assurer l'engagement de la société civile dans la conception de la recherche et la rédaction des rapports afin de garantir que la recherche soit non seulement de haute qualité, mais aussi utile à ceux qui façonnent ou influencent les politiques publiques. Je pense que cette approche sera très bénéfique à EOL", propos de Lars Udsholt, directeur de l'équipe mondiale.

Nous ne sommes pas ceux qui réalisent le changement

Depuis le siège de l'ARC à Washington, Naomi Hossain, professeur de recherche, et Abrehet Gebremedhin, étudiante en doctorat, se réjouissent de faire partie de la famille EOL et de contribuer au travail des autres bénéficiaires.

"Nous savons déjà que nous apprendrons beaucoup et nous espérons que ce que nous produirons sera utile à ceux qui plaident pour une meilleure éducation. L'ARC va du principe selon lequel la société civile est l’élément essentiel à l’amélioration du monde et que nous pouvons, grâce à la recherche, soutenir les pionniers de la société civile dans le Sud. En tant que chercheurs, nous ne sommes pas à l'origine du changement, mais nous sommes en mesure de fournir aux activistes des idées précieuses et des informations cruciales pour renforcer leur travail", a déclaré Naomi Hossain.

Elle décrit cette approche comme une "recherche orientée vers l'action", la définissant comme une recherche conçue pour répondre aux questions auxquelles les partenaires de la société civile ont besoin de réponses ou pour fournir aux activistes les données ou les connaissances nécessaires pour éclairer leur travail ou plaider leur cause.

"De nombreux chercheurs brillants produisent constamment des connaissances qui n'apportent aucun changement et ne sont pas utiles aux décideurs politiques, qu'il s'agisse de ceux qui détiennent le pouvoir ou de ceux qui tentent de l'influencer de l'extérieur. Une grande partie de la recherche est également ce que j'appellerais extractive - basée sur et à propos de personnes qui n'ont pas été incluses dans la conception et qui ne bénéficieront jamais de la recherche - si tant est qu'elles y aient accès", ajouta Naomi Hossain.

Abrehet Gebremedhin ajoute : "Nous respectons les normes académiques les plus strictes en matière de méthodologie et d'utilisation des données, mais nous veillons à ce que la conception de nos recherches soit guidée par les besoins et les questions posées par ceux qui s'efforcent de changer les choses. Certains trouvent cette approche moins prestigieuse que d'autres types de recherche, mais pour nous, elle est tout à fait valable - et plus bénéfique pour le monde - de faire de la "recherche avec un objectif".

Documenter le rôle de la société civile

L'équipe de l'ARC a déjà bien entamé ses premières tâches en tant que partenaire d'apprentissage EOL. La première consiste à comprendre et à décrire le rôle de la société civile dans les politiques nationales d'éducation, sur la base d'entretiens avec les bénéficiaires et d'autres parties prenantes, ainsi que d'une analyse de la littérature existante.

"Nous constatons que les gouvernements sont de moins en moins enclins à permettre à la société civile de s'asseoir à la table des négociations. Dans le même temps, ceux qui plaident en faveur de l'éducation ont plus de mal à obtenir des financements. Cela peut s'expliquer en partie par le fait que nous ne disposons d'aucune documentation sur le rôle que joue la société civile dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques éducatives. Nous allons créer une vue d'ensemble de l'impact qu'ils ont et du rôle qu'ils jouent généralement - pour informer la société civile elle-même et leur permettre de présenter un dossier plus solide lorsqu'ils cherchent à obtenir une influence ou un financement", a expliqué Naomi Hossain.

L'autre tâche sur laquelle travaille l'ARC est une cartographie des méthodologies et des stratégies utilisées par les actuels bénéficiaires de subventions EOL.

"Nous créons une vue d'ensemble des thèmes et des approches utilisés par les organisations et les alliances et, par la suite, des résultats qu'elles obtiennent. Même si beaucoup est déjà fait pour que les bénéficiaires apprennent les uns des autres, nous offrons une vue d'ensemble plus complète et une portée plus large, ce qui, nous le pensons et l'espérons, profitera aux organisations", déclara Abrehet Gebremedhin.

Les différentes initiatives se développent comme prévu, et Naomi, Abrehet ainsi que leurs collègues sont impatients de partager les résultats préliminaires au début de l'été.

"Nous sommes impatients de discuter des résultats avec ceux qui sont en première ligne du plaidoyer pour l'éducation et de l'activisme, et de co-créer les prochaines étapes afin que la recherche réponde à leurs questions et génère l'apprentissage qu'ils veulent et dont ils ont besoin", déclara Naomi Hossain.