OC1.3: Lesotho

Ouvrir un espace de plus en plus restreint aux acteurs non étatiques pour l'éducation inclusive

L'éducation joue un rôle important dans le développement du capital humain. Il est primordial que le système éducatif, sa gestion et sa gouvernance soient orientés vers l'amélioration du niveau de vie.

Le Lesotho est signataire de plusieurs conventions, protocoles et cadres internationaux, ainsi que de cadres locaux de développement du capital humain, tels que la Déclaration universelle des droits de l'homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, les objectifs de développement durable, et a élaboré un plan national de développement stratégique (NSDP II) adapté à ses engagements mondiaux.

Malgré cela, la mise en œuvre est faible et ne s'est pas traduite par une amélioration de la situation des enfants mosothans. Watkins (2021) met en évidence le déséquilibre entre les sexes dans l'éducation au Lesotho : on compte 1,6 fille pour chaque garçon inscrit dans l'enseignement secondaire.

Au Lesotho, la gestion de l'éducation est un partenariat tripartite entre le gouvernement, les églises et la communauté. Cependant, ce partenariat est depuis de nombreuses années assombri par une ambiguïté sur les rôles respectifs desdits partenaires et sur les domaines de responsabilité et d'obligation de rendre des comptes, avec pour conséquence des structures de gestion parallèles au niveau des écoles en ce qui concerne l'obligation de rendre des comptes, car les présidents des conseils d'administration des écoles sont nommés par les propriétaires des écoles, dont la principale qualification est une allégeance aux églises particulières et non des compétences en soi. Mokotso (2016).

Ces présidents ne sont responsables que devant les gestionnaires nommés par les églises et ne sont donc pas responsables devant le ministère de l'Éducation (MOE). Cette absence de responsabilité a entraîné une mauvaise gestion de ces écoles et les apprenants en souffrent, en particulier ceux issus de ménages pauvres, car le coût de l'éducation devient élevé et inaccessible.

L'analyse de l'arbre à problèmes du Conseil des ONG du Lesotho (LCN) a révélé un espace civique et un plaidoyer inadéquats d'une part, et un manque de responsabilité, de mise en œuvre et de rapports de la part du ministère de l'Éducation d'autre part. Khati (2007) et Mohlerepe (2010) ont souligné que la société civile est faible et n'a pas la capacité d'utiliser les outils de responsabilité sociale pour demander des comptes aux responsables.

Cette situation a exacerbé la mauvaise gestion de l'éducation au Lesotho, car le gouvernement n'a aucune pression pour rendre des comptes. Le résultat est qu'il n'y a pas de retour sur investissement dans l'éducation, alors que le gouvernement alloue environ 16% du budget récurrent à l'éducation.

Les enfants apprenants issus de familles pauvres, des montagnes rurales et de la vallée du Senqu, dans le nord-est du pays, sont les plus touchés, car ils ne reçoivent que 40 % du budget alloué, alors que leur région contribue à 80 % aux royalties du pays, comme l'eau et les diamants.

L'objectif de l'action est de renforcer la société civile et de rendre les institutions publiques d'éducation plus transparentes et responsables. L'action renforcera la participation des membres de la coalition dans la gestion de l'éducation en les équipant d'outils d'audit social et de responsabilisation pour exiger des comptes et aussi pour donner aux parlementaires les moyens de jouer leur rôle de surveillance. Elle formera les conseils scolaires et les propriétaires d'écoles de la vallée du Senqu à la gestion et à la gouvernance de l'éducation et utilisera l'approche fondée sur les droits de l'homme et l'intégration de la dimension de genre comme point de référence pour atteindre les résultats escomptés.

Par la suite, la responsabilité des responsables est accrue, ce qui permet d'améliorer la prestation de services, en particulier la qualité de l'éducation et la qualité de vie.

Une phase antérieure du projet a été mise en œuvre en 2020-2021 avec le soutien d' Education à Voix Haute.

 

Faits sur le project

Période du projet

Project start
Project end
Pays du projet
Budget du projet
285.198 USD
Régions du projet
Contact du projet
Seabata Motsamai, seabata.motsamai@lcn.org.ls