Renforcer l'engagement dans la planification de l'éducation, le dialogue politique et le suivi
La Tanzanie s'est efforcée de fournir une éducation pour tous à ses citoyens en réponse à la lutte contre trois ennemis, à savoir : l'ignorance, les maladies et la pauvreté. Cette intention positive a été soutenue par différentes initiatives politiques telles que l'éducation primaire universelle, le partage des coûts, l'éducation gratuite et maintenant l'éducation de base gratuite, comme le prévoit la politique d'éducation et de formation (2014) et le manifeste 2015-2020 du parti au pouvoir.
La Tanzanie est signataire de différentes conventions internationales, à savoir la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant (CNUDE), la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) et les Objectifs de développement durable (ODD). Malgré ces efforts, la scolarisation est restée un goulot d'étranglement majeur, notamment pour les filles en raison des mariages précoces, des abus sexuels et des grossesses précoces.
Selon la fiche d'information 2017 de l'UNFPA, les grossesses précoces ont augmenté de 4 % en Tanzanie depuis 2010. Bien que les politiques prévoient un environnement facilitant l'espoir des filles de terminer leur éducation de base, en 2017, le gouvernement a interdit la rentrée aux filles enceintes et aux jeunes mères. Cette interdiction met en péril l'espoir des filles de terminer leur éducation de base. Les mères adolescentes n'ont pas le droit de réintégrer le système éducatif formel, en particulier sur le continent. Ainsi, la seule option disponible est le système informel qui est sous-développé, sous-financé et inaccessible.
Ce projet vise à renforcer l'engagement de TEN/MET dans la prise de décision en matière d'éducation et à forger un partenariat avec le gouvernement, les partenaires de développement et d'autres parties prenantes dans le secteur de l'éducation, la politique et la pratique pour une éducation inclusive de qualité.
Objectif principal, les bénéficiaires
L'objectif général de ce projet est de renforcer l'engagement des TEN/MET dans la planification de l'éducation, la mise en œuvre (dialogue politique) et le suivi de la mise en œuvre et des performances de l'éducation. Le projet garantira l'engagement et la participation de la société civile dans la formulation, la mise en œuvre et le suivi des stratégies de développement de l'éducation, qui constituent l'une des stratégies fondamentales pour atteindre les objectifs de l'éducation pour tous (EPT).
Les bénéficiaires directs de ce projet sont les filles qui abandonnent l'école dans le pays pour différentes raisons, dont les grossesses. Cependant, le projet bénéficiera indirectement à tous les enfants qui abandonnent l'école.
Le projet aura cinq objectifs spécifiques :
- premièrement, plaider en faveur d'une politique de réintégration des enfants ayant abandonné l'école en raison de grossesses et d'autres raisons d'ici 2024,
- Deuxièmement, faire campagne pour le financement et l'augmentation des initiatives d'éducation de base (voies d'éducation alternatives) et le soutien aux filles non scolarisées d'ici 2024,
- troisièmement, plaider pour une augmentation de l'allocation budgétaire du secteur de l'éducation à 20 % de l'allocation budgétaire nationale d'ici 2024,
- quatrièmement, accroître l'engagement des membres de TEN/MET dans les dialogues politiques et le plaidoyer pour la fourniture d'une éducation inclusive de qualité dans le pays d'ici 2024 et
- le cinquième objectif est de suivre et d'évaluer la mise en œuvre et les réalisations du projet.
Approches/stratégies à appliquer
Le projet utilisera les approches et les stratégies déjà en place, à savoir le Caucus national pour l'éducation des filles, les comités parlementaires permanents pour les services sociaux et d'autres plateformes de dialogue politique, notamment la Semaine mondiale d'action pour l'éducation, la Conférence sur la qualité de l'éducation, le Groupe d'éducation locale et l'Examen annuel conjoint du secteur de l'éducation, pour plaider en faveur de la formulation d'une politique de réintégration et de l'augmentation du budget de l'éducation.
Une phase antérieure du projet a été mise en œuvre en 2020-2021 avec le soutien d'Education à Voix Haute.